20/10/2010

UMP - FN : les alliances commencent par le bas !

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.Ah Vanneste !!
Te revoilà !
Si tôt ?
A peine apres avoir dit n'importe quoi à Luc Chatel voir :

Censure : Quand le Ministre de l'Education Nationale interdit les poètes et les Slameurs d'une association dans toute l'academie du nord. !

Revoilà le Vanneste en alliance avec e FN ! 

Elu du Nord Christian Vanneste milite pour la fin du «cordon sanitaire» à l'égard du parti frontiste en vue des législatives de 2012. Un sujet sensible pour les leaders de l'UMP et du FN.

Coutumier des déclarations chocs, le député UMP du Nord Christian Vanneste a encore frappé. Interrogé le 6 octobre dernier au micro de Radio Courtoisie - une antenne proche de l'extrême-droite -, l'élu du parti majoritaire s'est clairement prononcé pour une alliance avec le FN lors des législatives de 2012. «L'alliance avec ce qui est à notre droite est tout a fait possible», a-t-il déclaré. Et son collègue de l'UMP, le maire de Montfermeil Xavier Lemoine, de renchérir : «Il est nécessaire et indispensable que l'on arrive à cette union de toutes les droites, y compris avec le FN».

Interrogé par le figaro.fr, Christian Vanneste maintient «sans état d'âme» ses propos. «A partir du moment où le FN renonce à certaines mauvaises habitudes, pourquoi s'en priverait-on ? Tant qu'on aura un ennemi à droite, on perdra les élections !». Il cite l'exemple de Silvio Berlusconi qui s'est un temps associé avec l'Alliance nationale de Gianfranco Fini - le rassemblement a depuis périclité - et la Ligue du Nord : «Au moment où nous perdions les régionales en France, Berlusconi emportait les siennes».

Dédiabolisation

Les régionales, un traumatisme pour Christian Vanneste. Dans le Nord-Pas-de-Calais, la liste de Marine Le Pen a capté au second tour plus de 22% des suffrages - 3 points de moins seulement que la liste de l'UMP. «La droite préfère prendre le risque de perdre les élections plutôt que son âme. Mais pourquoi faut-il toujours considérer que toute relation avec l'extrême-droite est impensable ? La gauche le fait bien avec le trotskiste Besancenot !». Hostile à la théorie du «cordon sanitaire», mise en place par la droite dans les années 80, Christian Vanneste table sur une «normalisation» du FN à la faveur d'une probable élection de Marine Le Pen à la tête du parti, en janvier 2011. «C'est un parti comme les autres», explique le député, qui insiste sur «l'émergence d'une nouvelle génération» frontiste : «Les jeunes du FN ne vont plus dîner avec des Waffen SS !».
Concrètement, le député propose de désigner pour les législatives des candidats communs UMP-FN. S'il ne se dit pas prêt à abandonner sa circonscription de Tourcoing à un candidat issu du parti frontiste - «Il n'y a personne de capable…» - il souhaite que le parti majoritaire laisse la place à un «certain nombre» de prétendants d'extrême-droite. Objectif : éviter «les triangulaires qui risquent d'être nombreuses en 2012 et de faire gagner la gauche». Une première étape avant d'imaginer la fusion de l'UMP et du Front national : «Je suis un partisan du bipartisme et donc d'un grand parti de droite qui englobe l'ensemble des sensibilités, basé sur le modèle anglo-saxon», explique Vanneste. Mais tout cela, admet-il, reste du domaine du «fantasme».

Tabou

Car aussi bien à l'UMP qu'au FN, le sujet de l'alliance est balayé d'un revers de la main. «Ça n'est pas parce que le responsable du FN change que le parti va modifier sa ligne, assure Dominique Paillé, porte-parole du parti majoritaire. Les valeurs du Front, le socle de ses idées n'ont rien de commun avec l'UMP». Et d'ajouter que «ceux qui prônent une telle aventure et qui remettent en cause nos convictions sont ultra-minoritaires».
Quant à Marine Le Pen, elle dénonce une «manœuvre électoraliste». «M. Vanneste a été chargé avec ses amis de la ‘droite populaire' de lancer des œillades à l'électorat du Front national, compte tenu du renforcement de notre parti. Mais c'est peine perdue. Qu'ils se tournent vers leurs amis socialistes !».
En pleine campagne interne pour la présidence du FN, Bruno Gollnisch n'a pas manqué d'afficher sa différence avec Marine Le Pen. Partisan des accords avec l'UDF et le RPR lors des régionales de 1998 - quatre présidents de régions avaient alors été élus avec les voix du FN -, le vice-président du parti frontiste n'a «pas d'objection de principe» à une alliance avec l'UMP. «Je suis prêt à m'entendre avec un partenaire fiable qui garantirait la réalisation d'une partie de notre programme», explique-t-il. Avant de reconnaître : «Ça paraît compliqué»…
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